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12 févr. 2018

VAINCRE LA GUEULE DE BOIS DE LA DÉPENSE PUBLIQUE

Extrait de "2017 : le Réveil Citoyen"
Il y a deux ans, je publiais mon livre « 2017 : Le réveil citoyen », un essai politique qui comprenait à la fois un diagnostic et un ensemble de propositions. 
J’y abordais notamment un sujet qui reste toujours d’actualité : notre maladie de la dépense publique. En voici, quelques extraits…
"Depuis tant de matins, la France se lève avec une solide gueule de bois. Depuis tellement d’années qu’elle fait la fête grâce à la dépense publique. Quand elle a un problème, c’est sa recette miracle : trop de chômeurs ? Qu’à cela ne tienne, on va augmenter les allocations. Pas assez de logements ? Qu’à cela ne tienne, on va inventer une aide fiscale de plus. Trop de pauvreté ? Qu’à cela ne tienne, on va augmenter les allocations. Combien de verres de dépense publique avons-nous bus ? Impossible de les compter. Tout est flou. Car la France a appliqué le dicton populaire en soignant le mal par le mal : s’il n’y avait pas assez d’emplois, si tous les déficits explosaient, si la dette était abyssale, c’était parce que la dépense publique était insuffisante. Un peu plus de dépense publique, et vous verrez, mon bon Monsieur, la croissance va repartir et nos problèmes disparaîtront. Regardez l’Éducation nationale décrocher : vous n’allez quand même pas abandonner nos enfants, au moment où tout le monde clame que l’avenir est dans l’accroissement des compétences. Allez encore un petit verre, et Messieurs les Français, vous vous sentirez mieux ! (…)
Il était une fois un pays qui avait un très grave problème de chômage. Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait plus assez d’activité. Alors le Président de ce pays, qui était un homme très sage et très puissant, eut une idée : il créa deux entreprises, l’une qui creuserait des trous, l’autre qui les boucherait. Il mit à la tête de chacune un homme de confiance. Et le miracle advint : plus la première se développait, plus la seconde avait du travail. Et réciproquement. En un rien de temps, le chômage fut résorbé. Partout on creusait, partout on bouchait. 
À votre regard, je vois que vous trouvez mon histoire stupide, et que vous pensez que je me moque de vous. Tout le monde sait bien que l’économie réelle ne se développe pas ainsi. Que le chômage ne baisse durablement que si l’activité des entreprises d’un pays crée une valeur réelle. Or creuser des trous pour les reboucher, cela n’en crée pas. Vrai. Mais, laissez-moi maintenant vous donner quelques exemples issus de ce qui se passe dans notre pays.
D’abord, parlons de nos ronds-points : c’est notre passion et avec trente mille construits, nous en avons six fois plus qu’en Allemagne, et continuons à en ajouter cinq cents chaque année.  Non contents de les multiplier, nous avons aussi le record du coût unitaire. Pourquoi ? Parce qu’en leur milieu, on trouve selon les cas, un mini-musée, un succédané de jardin public, ou une construction indéfinissable. Toutes ces œuvres ont une caractéristique commune : elles sont inaccessibles, puisque des voitures tournent constamment autour. C’est le propre d’un rond-point, non ? Un reste de lucidité m’a toujours interdit d’essayer d’emmener un des mes petits-enfants y jouer. Trop dangereux et trop pollué. Un jour, j’ai voulu visiter l’un de ces musées. Mal m’en a pris : j’ai créé un gigantesque embouteillage et écopé d’une contravention. 
La création de ces « œuvres » inaccessibles induit un surcoût qui se compte en dizaines de milliers d’euros par rond-point, voire en centaines de milliers. Et cerise sur le gâteau, la présence de ces superstructures entrave la visibilité : à cause d’elles, souvent l’on ne voit plus l’autre côté, ni donc l’arrivée potentielle d’une voiture. Un comble : ces « œuvres » ne se contentent même pas d’être simplement inutiles, mais elles sont de surcroît nocives, puisqu’elles dégradent la fonction de base des ronds-points, à savoir la sécurité routière. (…) Au total, c’est plus d’une dizaine de milliards d’euros qui ont été dépensés pour rien. Cet argent, ne croyez-vous pas qu’il serait plus utile ailleurs ? Je vous laisse choisir : dans les écoles, la justice, les prisons… ou alors dans votre poche. (…)
Une remarque en guise de conclusion provisoire sur la dépense publique : je ne suis ni pour, ni contre. Pourquoi ? Parce que raisonner en terme de référendum n’a aucun sens. La question à se poser n’est pas celle-là, mais celle de son utilité : est-ce qu’avec ce projet ou ce financement, plus de valeur ajoutée est créée, oui ou non ? Si la réponse est oui, pas de problème ; si la réponse est non, il faut surtout ne pas le faire, et laisser l’argent dans la poche des contribuables qu’ils soient particuliers, professionnels ou entreprises. Car même si Keynes doit se retourner dans sa tombe – Paix à son âme ! -, un accroissement de la dépense publique ne crée de la croissance que s’il crée plus de valeur. Ou alors lançons immédiatement des entreprises qui creusent des trous et d’autres qui les bouchent, ce sera plus simple et plus rapide."

25 mai 2016

LA FRANCE EST VIVANTE !

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (4)
« Ce pays n’a pas été imaginé par des caractères raisonnables, qui réfléchissaient dans des cadres. Filer à Londres en juin 1940 pour réinventer la France au bord de la Tamise, ce n’était pas raisonnable. Quand Charles de Gaulle a été condamné à mort en 1940, il n’a jamais parlé de lui, il a parlé de la France. Il faut se souvenir que ce sont toujours des décisions iconoclastes qui ont sorti le pays des situations dramatiques. Et c’est cela qui a tissé l’identité de ce pays : la capacité de certains à sortir du cadre lorsqu’il était inefficient. 
Mais Charles de Gaulle sans les trente mille Français libres, n’est jamais qu’un grand Monsieur devant un micro. Alors soyons conscients que l’absence d’un homme ou d’une femme providentiels à l’horizon crée une opportunité historique pour la société civile : elle doit se prendre en main, coordonner ses actions, agir en adulte.
C’est une chance inouïe qui nous oblige à la responsabilisation. Nous allons faire une vraie révolution française, très joyeuse et euphorisante. Par nature, un mouvement joyeux est inarrêtable. Nous allons créer un peuple providentiel. 
La France n’est pas morte, seules ses élites politico-administratives qui n’obtiennent plus de résultats le sont. Elle est vivante, audacieuse et joyeuse.
L’échec collectif n’est pas une option car il n’y a pas de pays de rechange. Nous allons gagner tous ensemble, avec nos élus locaux. 

Vive le réveil citoyen ! »

23 mai 2016

IL EST TEMPS D’AGIR

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (3)
« Aussi est-il temps, plus que temps, de confectionner des solutions opérationnelles, avec des gens qui font, des praticiens. De travailler à rétablir des minimums, ceux qui par leur absence sapent le contrat social. 
Par exemple, garantir sérieusement que 100 % des enfants sachent lire, écrire et compter en entrant au collège, ce qui est bien le minimum ! Cela suppose un mouvement gigantesque, certes, mais l’ambition est tellement légitime ! 
Comme le chantier destiné à produire non pas 80 % de gens qui ont le bac mais 100 % de jeunes gens capables d’exercer un métier, pour payer leur loyer et élever leurs enfants. 
Ou celui d’une justice qui réponde aux citoyens dans des délais raisonnables et garantis par la République. Sur les sujets majeurs, on ne peut continuer à vouloir «  améliorer la situation »  ou « inverser la courbe du chômage » ; à un moment, il faut se résoudre à régler les problèmes. Pour de vrai. Parce que c’est bien le minimum ! 
J’ai foi en l’intelligence des gens. Il n’y a pas de fracture qui ne soit pas déjà guérie par quelqu’un quelque part en France. Vous avez des tribunaux de grande instance qui ont des délais très courts, des zones où l’Éducation Nationale réussit « anormalement », d’autres où le travail effectué par les centres de formation d’apprentis est incroyablement efficace. D’autres encore où les services publics battent les difficultés à plate-couture. Le pays, dans toutes ses composantes, est donc capable.
Voilà mon combat, le combat pour les minimums. Ce n’est pas une promesse, puisque nous le faisons tous déjà. Je veux amplifier et faciliter ce qui a déjà commencé, ce qui marche. »
(à suivre)

18 mai 2016

LE FOSSÉ ENTRE CEUX QUI AGISSENT ET CEUX ENTRAVENT NE PEUT PLUS DURER

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (2)
« Un fossé s’est creusé entre cette France qui fait et agit, et le monde politico-administratif qui cause et réglemente.
D’un côté, des faizeux opiniâtres qui ne mettent jamais genoux à terre, et ne renoncent pas à auto-entreprendre pour les autres. Des fêlés lumineux qui ne croient pas à la sotte fatalité, et qui, osant avec rage, font mentir ce qui semblait écrit. Ils nous disent que tout est possible en France.
De l’autre, des ministres qui enchaînent les déclarations, qui vous écoutent et vous font croire que quelque chose va avoir lieu alors que rien ne se passe, qui assènent des points de vue sur des anomalies au lieu de les régler. Un appareil technocratique qui entrave en inventant des dispositifs, des normes, plutôt que de susciter et soutenir des actions.
Ceci ne peut plus durer : on est au bout de quelque chose. Il faut engager une vraie révolution culturelle. Ma conviction profonde est que le moment de bascule arrive. 
D’abord, avec une dette publique de plus de deux mille milliards d’euros, il n’est pas vrai que le système peut perdurer comme avant. Il faudra bien engager des coupes drastiques en servant mieux la nation. Or peu chère, la révolution solidaire permet de contourner la contrainte financière, d’en faire une opportunité. 
Ensuite, la folie normative a atteint un tel degré que la totalité du corps social est désormais sous pression. 
Enfin, une fenêtre de tir historique s’ouvre avec l’explosion lugubre du Front National. Si les partis républicains sont assez fous pour ne pas remettre en cause leur logiciel (« Faites-nous confiance, on va le faire à votre place »), nous aurons Marine Le Pen : la dynamique est hélas du coté du pire. Ne pas le voir est une névrose, ne pas en tenir compte est une démence. »
(à suivre)

11 mai 2016

LA FRANCE RÉELLE QUI AGIT

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (1)
Mon livre "2017 : Le réveil citoyen" sort sous une nouvelle édition avec, en plus de la préface de Jean-Christophe Fromantin, un avant-propos d’Alexandre Jardin.
« Depuis plus de quinze ans au travers de l’association Lire et Écrire, et deux ans avec Bleu Blanc Zèbre, je suis au contact des hommes et femmes de joie qui agissent. La France les a toujours produits. Jadis on les trouva à Bir Hakeim, se battant loin du cadre français brisé, creusant au siècle d’avant le canal de Suez, de Panama, faisant surgir une tour Eiffel sur le Champ-de-Mars, défonçant les idées reçues en passant à l’acte. Partout et dans tous les domaines ! Industriels culottés, fondateurs de mutuelles, d’associations d’éducation populaire, membres du Conseil national de la Résistance, osant et osant toujours au nez et à la barbe des conservatismes, faisant la nique à l’inertie et à la fatalité. Résolus à contredire le destin.
Aujourd’hui ils pullulent sur le territoire et convergent, en remisant leurs différences. Parce que l’action d’intérêt général est leur vrai pays. Parce qu’ils savent, souvent avec désespoir, que le cadre français est réellement inopérant. Ils réforment eux-mêmes les services publics sans rien attendre des ministres, inventent des solutions pour loger les mal-logés en se fichant bien des lois, mettent en œuvre des pratiques pour guérir la nation de l’échec scolaire ou promouvoir l’auto-entreprise, créent des banques sans banques pour rebancariser les deux millions et demi de gens privés de compte, structurent des solutions performantes pour diviser par cinq la mortalité des petites entreprises, installent d'immenses réseaux d'épiceries solidaires afin de nourrir le peuple qui a faim en respectant sa dignité, mettent en place des mutuelles de proximité, des outils de micro-crédit, usinent l’économie circulaire de demain, etc. 
Entrepreneurs, militants associatifs, tous se prennent eux-mêmes comme point d’appui. Et croyez-moi, ils ne produisent pas des rapports, ils font. En acceptant de coopérer avec les maires, les vrais Faizeux de notre classe politique. Car les maires ont eux aussi une obligation de résultat. S’ils n’y parviennent pas, ça se voit. Donc ce sont aussi des gens d’action. »
(à suivre)

6 avr. 2016

LA NÉCESSITÉ DE PENSER ET AGIR GLOBALEMENT

Interview par Jean-Michel Lobry - WEO TV (6)
Pour réussir le changement, il faut penser et agir globalement, l'inverse des Horaces et des Curiaces

4 avr. 2016

LES DÉPENSES PUBLIQUES INUTILES

Interview par Jean-Michel Lobry - WEO TV (5)
Quelques exemples de dépenses publiques inutiles

30 mars 2016

DÉPENSER DES MILLIARDS D'EUROS EN ŒUVRES D'ART INUTILES AU MILIEU DES RONDS-POINTS

Interview par Jean-Michel Lobry - WEO TV (4)
A quoi bon dépenser de l’argent public pour construire des « œuvres d’art » inaccessibles autour desquelles tournent des voitures ?

23 mars 2016

UNE TRANSFORMATION QUI PRENDRA AU MOINS 10 ANS

Interview par Jean-Michel Lobry - WEO TV (3)
C'est parce que la transformation prendra plus de 10 ans qu'il faut l'enclencher dès 2017

21 mars 2016

LE DÉFI 2016 : COUPLER LES MOUVEMENTS CITOYENS ET QUELQUES POLITIQUES

Interview par Jean-Michel Lobry - WEO TV (2)
Arriver à fédérer les mouvements citoyens en 2016 et les rapprocher des politiques pour effectivement enclencher une refondation en 2017

16 mars 2016

2 mars 2016

POUR UNE FRANCE, FER DE LANCE DE L’UBÉRISATION MONDIALE !

La France a tout pour être un champion mondial à condition que chacun de nous se réveille et que tous les « faizeux » soient libérés et soutenus 
Prise dans la puissance du tsunami numérique qui arrive, la France est-elle condamnée à être « ubérisée », c’est-à-dire à voler en éclats ? 
A entendre les chantres du déclinisme ou les nostalgiques d’un village gaulois perdu, la réponse serait oui. Je crois à l’inverse que la France est en capacité d’être une championne au temps de la connexion globale, et ce pour des raisons à la fois physiques, économiques et culturelles. 
D’abord elle est exceptionnellement bien située : elle est la proue occidentale de l’Europe, à la jonction entre les pays du Nord et du Sud. Avec l’importance de ses façades maritimes, elle a tout pour être un grand hub mondial. 
Elle dispose aussi de territoires disponibles et d’un climat tempéré. Nous ne connaissons ni les tempêtes de neige, ni les déluges de la mousson. Il suffit de voyager pour voir combien la France est favorisée par son climat. Et les dérèglements en cours ne devraient que renforcer cet avantage. 
Autre atout important : la relative jeunesse de sa population et le maintien d’une démographie positive. À condition bien sûr de ne pas laisser cette jeunesse sans qualification et de lui donner la parole : les anciens sont rarement les mieux placés pour comprendre les ruptures et en tirer parti. 
Passons à l’économie : la France est-elle pauvre et déconnectée des flux mondiaux ? Non pas du tout. Nous avons un capital accumulé très important et disposons de très grandes entreprises. La présence de quartiers généraux et de centres de recherche mondiaux en témoigne. Une alerte rouge : notre déficit en entreprises moyennes et notre difficulté à renouveler notre tissu industriel. 
Un point très positif : le poids de la France dans le domaine des start-ups technologiques. Le succès de la « FrenchTech » lors des shows récents à New York et San Francisco en témoigne. Facebook vient d’ailleurs de choisir Paris comme centre mondial sur l’intelligence artificielle. 
Dernier pied du triptyque : la dimension culturelle. La France s’est construite comme une terre d’échanges, d’accueil et de brassage. Pourquoi donc se mettre à avoir peur aujourd’hui de la globalisation du monde ?
Autre force : notre talent dans les mathématiques. Avec quatorze médailles Fields, la France est n°1 mondial de la discipline à égalité avec les États-Unis, largement devant la Russie (9 médailles) et la Grande-Bretagne (6). Au moment où les technologies de l’information sont de plus en plus critiques, c’est un avantage clé. En liaison avec les mathématiques, nous sommes aussi un des acteurs majeurs dans le domaine des neurosciences. Une autre brique majeure du monde de demain. 
Enfin, n’oublions pas la puissance de notre patrimoine : notre territoire est peuplé de monuments que le monde nous envie, et notre pays a contribué significativement dans tous les arts, alliant littérature, philosophie, peinture, sculpture ou musique. 
Donc oui, la France a tout pour être un champion : elle peut devenir un des concentrateurs des échanges mondiaux en étant un des hubs situés en Europe.
Mais être en situation de l’être n’est pas une assurance, juste une capacité.
Pour réussir, nous devons comprendre que la France n’est pas une abstraction, mais une construction collective : à chacun de nous de se lever pour agir et changer ce qui doit l’être. Soyons une nation de « faizeux » pour reprendre le terme cher à Alexandre Jardin !
Cessons de pleurer à cause de la mondialisation et de regarder le futur avec un rétroviseur. Remettons en cause nos mauvaises habitudes et les chaînes qui entravent nos mouvements. Comprenons que la France sera forte de ce qu’inventeront non pas seulement ceux qui depuis longtemps l’habitent, mais tous qui l’ont rejointe récemment et la rejoindront demain. 
Sinon, nous nous réveillerons avec le même déclin qu’a connu l’Inde quand elle a manqué la révolution industrielle du dix-neuvième siècle. Faisons attention que nos schémas de pensée ne soient pas nos castes mentales. La France n’est pas menacée par un péril extérieur, mais d’abord par son mal-être actuel : la dépression qui l’habite chaque jour davantage, nourrit nos peurs et nos regrets, et se nourrit d’eux. 
Il est encore temps, mais c’est maintenant urgent. La France a tout pour réussir dans un monde tissé de connexions globales, mais malheureusement nous sommes un champion qui s’est endormi : nous sommes comme ses personnes âgées qui, percluses de rhumatismes, incapables de bouger, raides dans leurs certitudes, expliquent à leurs enfants et petits-enfants ce qu’il faudrait faire. 
Levons-nous, quittons le fauteuil dans lequel nous sommes lovés, et partons faire de l’exercice ! Refondons nos institutions politiques et sociales pour libérer les énergies et faire de la France un des cœurs du réseau européen, et donc mondial. 
Alors, loin d’être ubérisée, la France sera un des fers de lance de l’ubérisation du monde !

29 févr. 2016

2017, LE RÉVEIL CITOYEN POUR ENFIN LIBÉRER TOUS LES FAIZEUX

Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, elle sera emportée par les tsunamis en cours : « ubérisée » par les ruptures qui se propagent, comme le chêne de la fable, elle cassera.
Ah, si le monde fonctionnait selon les principes d’une recette de cuisine, comme tout serait simple ! Un monde bien prévisible, où il suffirait de choisir les bons ingrédients et de suivre les indications fournies pour obtenir à chaque fois le même plat, celui qui correspond à la photographie dans le livre. 
Quand j’écoute les hommes politiques, je vois que c’est à cela qu’ils rêvent tous : une pincée de TVA en plus ou en moins, le mélange savamment dosé de trois taxes précédemment autonomes, la nième refonte de l’apprentissage de la lecture... et le miracle devrait surgir ! Comme dans un tour de magie, les lapins de la croissance et de la chute du chômage vont surgir du chapeau du Maître Queux. 
Car, caractéristique bien française, chacun de nos politiques se sent l’âme d’un grand chef : non seulement, ils s’imaginent capables de maîtriser l’incertitude, mais ils se voient en un Paul Bocuse de la politique, un sauveur, un homme ou une femme miracle. Même Marine Le Pen prend des élans gaulliens, quand elle ne s’incarne pas en une Jeanne d’Arc mâtinée d’une Astérix en jupons partie à la reconquête du monde. Tous des sauveurs quoi ! 
Mais comment croire que, dans notre monde hypercomplexe, la solution pourrait venir d’en haut, fût-il le plus compétent ? La France s’est certes construite grâce à la centralisation et une conception jacobine du pouvoir, mais ne serait-il pas temps de comprendre qu’il faut changer de paradigme ? N’est-il pas temps de redonner la parole à nos territoires et de bâtir notre avenir collectif sur un logique ascendante ? 
Car nous vivons dans un monde tissé de connexions fines et multiples, où l’incertitude est irréductible, où les limites se fondent et s’effacent, où la proximité n’est plus tant spatiale que sémantique et intellectuelle : mon proche n’est plus seulement mon voisin physique mais souvent celui avec qui je vibre à distance. Drôle de toile dans laquelle les gestes et les mouvements des politiques s’emmêlent, comme des insectes pris au piège d’un monde qui les dépasse. 
Autre caractéristique de nos Maîtres Queux politiques, ils ne s’intéressent pas au comment et détestent dire à l’avance ce qu’ils vont faire. Pour eux, l’ordre est clair : d’abord l’élection, ensuite l’action. « Construisons un programme pour être élu, pour le reste on verra après », se murmurent- ils au quotidien. Comme si l’intendance suivait toujours... 
Imaginez un candidat à la reprise d’une entreprise qui serait incapable de présenter un quelconque plan d’action : « Faites-moi confiance : en trois ans, je doublerai le chiffre d’affaires, diviserai par deux les coûts tout en relançant l’emploi et l’innovation, et atteindrai une marge opérationnelle de plus de 40 %. Comment, me demandez-vous ? On verra bien ! » Voilà nos hommes politiques : ils nous demandent un chèque en blanc. 
Pour justifier leur attitude, ils s’abritent derrière une affirmation : « La seule façon d’être élu est de dire aux électeurs ce qu’ils sont prêts à entendre, et non pas ce qu’il faut faire. ». Seulement, ceux-ci sont de moins en moins dupes et de plus en plus désengagés vis-à-vis des politiques. 
À contre-courant, voilà un objectif pour moi essentiel : s’intéresser non pas à comment être élu, mais à ce qu’il conviendrait de faire si jamais on l’était. Avec l’idée absurde que c’est ainsi qu’il faut raisonner, et que c’est peut-être aussi la meilleure façon d’être élu ! 
Et ne nous trompons pas, il y a urgence : la révolution numérique déferle, et, pour reprendre une expression devenue à la mode, « l’ubérisation » est à nos portes. Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, si elle reste lestée d’une dette qui ne fait que s’accroître, si elle continue à dépenser inefficacement l’argent public, si elle conserve des organisations rigides et pyramidales, elle sera emportée par le tsunami qui s’annonce. N’attendons pas comme le chêne de la célèbre fable de La Fontaine de nous retrouver déracinés par l’orage qui arrive.
Retrouvons de la souplesse pour profiter de la force du vent et de notre position exceptionnelle. Réveillons-nous quand il en est encore temps : nous avons tout pour réussir, car, pour reprendre l’expression de Denis Payre, « La France est un champion qui s’ignore ». Mais être champion dans un monde en compétition ne se fait ni sans effort, ni en regardant le futur dans un rétroviseur. 
Ayons le courage de nous remettre en cause et de repenser notre projet collectif, le courage de sortir du tas de spaghettis entremêlés de nos organisations collectives, le courage de comprendre que rien ne nous est dû, le courage enfin d’abandonner notre tendance à l’autosatisfaction. 
La France est en situation pour être un des carrefours européens, et donc mondiaux, mais les peurs s’y développent et elle se recroqueville, rêvant d’un retour au village gaulois d’Astérix. Or ce ne serait pas un rêve mais un cauchemar : à vouloir trop se protéger, la France s’exclura. Comprenons que la vie est dans l’échange, et la mort le rendez-vous certain de la fermeture.
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité d’accroître notre capacité à agir et de stopper la désintégration en cours : 
- Refuser de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble, 
- Refondez nos institutions pour ne plus laisser les coûts déraper, et notre souveraineté et notre marge de manœuvre être entamées,
- Converger vers nos voisins européens pour construire avec eux des politiques communes car nous ne pourrons pas faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux,
- Associer la jeunesse et les citoyens pour cesser d’avoir des politiques coupés de la société réelle et incapables de changer ce qui devrait l’être.
Il est plus que temps d’agir. 
Mon nouveau livre, "2017 : Le réveil citoyen", est tout à la fois un invitation à cette prise de conscience, une amorce de diagnostic et une proposition de chemin pour agir. 
Alexandre Jardin avec son mouvement Bleu Blanc Zèbre en appelle à voir se multiplier les faizeux. Avec "2017 : Le réveil citoyen", j’en appelle à une transformation réelle et profonde de nos institutions collectives pour libérer tous les faizeux, et multiplier la puissance et l’efficacité de chacun d’eux.
Chiche ?

24 févr. 2016

LIBÉRONS LES FAIZEUX !

Décentraliser pour libérer – 2017 : Le réveil citoyen
Alexandre Jardin avec son mouvement Bleu Blanc Zèbre en appelle à voir se multiplier les faizeux. 
Avec "2017", j’en appelle à une transformation réelle et profonde de nos institutions collectives pour libérer tous les faizeux, et multiplier la puissance et l’efficacité de chacun d’eux.


22 févr. 2016

LES 4 URGENCES

Pourquoi une refondation est-elle nécessaire ? – 2017 : Le réveil citoyen
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité de stopper la désintégration en cours et d’accroître notre capacité à agir : 
1. Refuser de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble,
2. Refonder nos institutions pour ne plus laisser les coûts déraper, et notre souveraineté être entamée,
3. Converger vers nos voisins européens pour construire avec eux des politiques communes car impossible de faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux,
4. Associer la jeunesse et les citoyens pour cesser d’avoir des politiques coupés de la société réelle et incapables de changer ce qui devrait l’être.

17 févr. 2016

CRÉER EN 2017 LES CONDITIONS POUR ENCLENCHER LA TRANSFORMATION

2017 : Le Réveil citoyen – Introduction (5)
A contre-courant, voilà donc un deuxième objectif de ce livre : s’intéresser non pas à comment être élu, mais à ce qu’il conviendrait de faire si jamais on l’était. Avec l’idée absurde que c’est ainsi qu’il faut raisonner, et que c’est peut-être aussi la meilleure façon d’être élu ! Cet essai propose non pas un plan d’actions détaillé, car celui-ci doit être co-construit avec les citoyens, mais un cocktail de raisons d’agir, de principes et méthodes à suivre, et finalement une proposition de socle. Il s’intéresse autant au comment qu’au quoi ou au pourquoi. 
Je me suis focalisé sur les thèmes essentiels pour enclencher cette transformation : les conditions pour donner naissance à une République citoyenne, la modification de nos organisations collectives, les modalités d’une nouvelle politique économique, comment faire de l’insertion par le travail une priorité et mettre fin à la fragmentation de notre société, ainsi que la méthode pour rendre cette transformation effective (1).  
Les évènements tragiques du vendredi 13 novembre 2015 montrent la nécessité d’accroître notre capacité à agir et de retisser des solidarités positives entre nous tous pour stopper la désintégration en cours :
- A force de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble, notre société est malade d’un double cancer. Y mettre fin doit être une priorité majeure, car l’intégration est la seule réponse pertinente et durable aux crises actuelles.
- A force de ne pas avoir entrepris une réelle refondation de nos institutions, nous en avons laissé déraper les coûts, entamant lourdement notre souveraineté et notre marge de manœuvre présentes et surtout futures. Résultat : nous avons de moins en moins de moyens pour les missions régaliennes de l’État, et donc pour notre sécurité.
- A force de diverger vis-à-vis de nos voisins, la construction de politiques communes est de plus en plus difficile. Or compte-tenu des enjeux et des risques mondiaux, il est illusoire de croire que nous pourrons y faire face seuls.
Il est temps, plus que temps d’agir : 2017 doit sonner le réveil citoyen. 
Ce livre est tout à la fois un appel à cette prise de conscience, une amorce de diagnostic et une proposition de chemin pour agir. Comme tout ne pourra pas être changé en cinq ans, comme dix ans seront a minima nécessaires pour transformer en profondeur notre pays, il faut engager les réformes structurelles le plus tôt possible, c’est-à-dire dès le début du prochain quinquennat.
(1) Ces développements s’inscrivent dans la droite ligne des réflexions de Nous Citoyens dont j’ai assuré la coordination, et notamment ceux intitulés Efficacité de la dépense publique et 6 propositions pour diviser le chômage par deux. Cet essai n’est pas exhaustif et ne sont notamment pas abordés des sujets importants comme l’environnement, l’énergie, la culture ou encore la défense nationale et la politique étrangère. Ces manques devront être comblés dans le cadre de l’élaboration de tout projet pour 2017.

16 févr. 2016

QUAND ON PARLE DE « 2017 : LE RÉVEIL CITOYEN »

Premiers commentaires sur mon livre
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Louis Allard 9 février, 14:44
Le livre que toute personne qui veut agir pour la France devrait lire. Robert Branche

Thibaut Guilluy 31 janvier, 21:14 ·
Je viens de terminer 2017 de robert branche. Un régal... Ultra bien documenté, écriture ciselée et limpide, une complexité de concepts rendue accessible par la clarté des explications et des métaphores, et une démarche de transformation systémique du pays inspirée des travaux de Nous Citoyens qu'a coordonné son auteur qui n'a rien à voir avec la liste de propositions à la Prévert des partis traditionnels. Un vrai projet pour la France.
Chapeau Robert et merci pour cette lecture aussi utile qu'agréable... Je recommande chaudement!

Sur Amazon
Par Guy Ferré le 29 janvier 2016
Robert Branche dans cet essai qui tient compte des derniers événements, commence par poser un diagnostic sans concession, puis nous propose quelques voies de réforme parfois imprévues ou peu à la mode. Mais surtout, il explique l'importance de préparer la transformation de manière professionnelle, comme on le fait dans les grandes entreprise, exercice peu fréquent chez les politiques. Son expérience de conduite du changement apprise avec la socio-dynamique chez Bossard Consultants n'est certainement pas étrangère à cette approche efficace.

Par Dominique MARTIN-PREVEL le 31 janvier 2016
Excellent ouvrage, très documenté, très bien construit, pédagogique sur la situation de notre pays dans l'environnement mondial. Les pistes du redressement national sont là ainsi que le modus operandi.
Reste l'homme à même de porter ce projet (l'homme crédible). Pour moi, il a un nom: François Fillon.
Robert Branche est notre Jeremy Rifkin.
Par Client d'Amazon le 14 février 2016
S'il est des ouvrages pour sensibiliser les enfants au sens "civique", je verrais bien celui de Robert Branche, support d'un éveil citoyen pour tous les "grands", à l'aube de leur vie d'adulte.
En effet, il me semble nécessaire qu'une société qui se veut mature montre leur environnement sans filtre et leur indique les attendus d'une vie collective réussie. Il en va de "leur" cité, celle qu'ils vont construire ensemble.
Et que dire des adultes ? je le conseille fortement à tous, comme une incitation à devenir - sans attendre - ACTEURS de leur vie citoyenne... pour le meilleur.
Ouvrage d'autant plus important dans une période de mutation telle qu'aucune civilisation n'a probablement vécue.
Eric HENRY

15 févr. 2016

DIRE N’EST PAS SUFFISANT, SAVOIR TRANSFORMER EST ESSENTIEL

2017 : Le Réveil citoyen – Introduction (4)
Autre caractéristique de nos Maîtres Queux politiques, ils ne s’intéressent pas au comment et détestent dire à l’avance ce qu’ils vont faire. À quoi bon, tant que l’on n’est pas sûr d’être élu ? Pour eux, l’ordre est clair : d’abord l’élection, ensuite l’action. « Construisons un programme pour être élu, pour le reste on verra après », se murmurent-ils au quotidien. Comme si l’intendance suivait toujours… Avec une durée des mandats qui se raccourcit, la question de leur réélection se pose de plus en plus tôt. Encore un peu, et ils arriveront à une situation « idéale » où les programmes pour être élu s’enchaîneront continûment. Nirvana de la communication politique, le découplage parfait entre les politiques et le réel sera atteint.
Imaginez un candidat à la reprise d’une entreprise en difficulté qui serait incapable de présenter un quelconque plan d’actions : « Faites-moi confiance : en trois ans, je doublerai le chiffre d’affaires, diviserai par deux les coûts tout en relançant l’emploi et l’innovation, et atteindrai une marge opérationnelle de plus de 40 %. Comment, me demandez-vous ? On verra bien ! ». Voilà nos hommes politiques : ils nous demandent un chèque en blanc. 
Pour justifier leur attitude, ils s’abritent derrière une affirmation : « La seule façon d’être élu est de dire aux électeurs ce qu’ils sont prêts à entendre, et non pas ce qu’il faut faire. ». Seulement, ceux-ci sont de moins en moins dupes et de plus en plus désengagés vis à vis des politiques qu’ils qualifient de menteurs.
Mais, ces derniers, sont-ils vraiment des menteurs ? Non, je crois que la réalité est pire : ils n’ont, sauf de rares exceptions, aucune idée concrète et réelle de ce qu’ils feront s’ils sont élus. La démonstration la plus nette et la plus récente vient du documentaire de Patrick Rotman, le Pouvoir : tourné dans les ors du Palais de l’Élysée, lors des premiers mois de la présidence de François Hollande, c’est une mise en abyme de l’impréparation, l’improvisation et l’amateurisme des équipes élyséennes, du gouvernement et de leur Maître Queux. C’est flagrant tout au long du film, et d’autant plus que ce n’est pas intentionnel : on sent bien que Patrick Rotman ne se veut ni juge, ni accusateur. Il se contente de filmer ce qu’il voit, et nous faire entendre ce qui est dit.
Et voilà un Président qui avoue : « Je ne pensais pas que la situation de la France était si grave ». Mais sur quelle planète avait-t-il vécu ces dernières années ? Est-ce que la rue de Solferino l’avait à ce point isolé de la réalité de son propre pays ? N’avait-il donc rencontré aucun Français pendant sa campagne, aucun dirigeant d’entreprise, aucun économiste ? N’avait-il jamais quitté l’hexagone ? Shanghai, Singapour, Bangalore, ou Palo Alto n’étaient-elles pour lui que des points théoriques sur une mappemonde ?
Un peu plus loin, son Secrétaire Général, Pierre-René Lemas, lui indique qu’il va falloir faire des économies dans la dépense publique, mais que cela ne sera pas facile. Sic ! Et François Hollande de compléter : « Cela comprend aussi les dépenses des collectivités locales et les dépenses sociales, n’est-ce pas ? ». Oui, bravo, remarque pertinente et exacte. A l’oral de l’ENA que vous avez jadis brillamment intégrée, vous auriez la note maximale. Simplement, Monsieur François Hollande, vous n’êtes plus un étudiant mais le Président de la France. A ce titre, vous êtes sensé avoir un projet. Mais cet échange montre que ni lui, ni Lemas n’avaient réfléchi avant à ce qu’il faudrait faire. Probablement trop occupés à se faire élire pour cela.
Résumons : les deux premiers dirigeants du pays – car dans le fonctionnement de la cinquième république, le Secrétaire général de l’Élysée dispose de pouvoirs considérables –, découvrent la réalité en marchant, et improvisent au gré de leurs imaginations. Ainsi François Hollande n’a pas menti aux Français : il n’avait simplement aucune idée de ce qu’il ferait, si jamais il était élu. Son seul projet était de l’être. L’élection comme but, et non pas comme moyen… ainsi que ses prédécesseurs.
(à suivre)

10 févr. 2016

LA FRANCE UN CHAMPION QUI S’IGNORE, MAIS EN GRANDE FRAGILITÉ

2017 : Le Réveil citoyen – Introduction (3)
Au sein de cette toile, la France est dans une situation paradoxale : alors qu’elle a dans ses mains tous les éléments pour tirer parti de la dynamique mondiale, elle agit trop souvent à contretemps. Des exemples : elle est choisie par Facebook pour son nouveau centre mondial sur l’intelligence artificielle, mais endure un chômage de masse sans cesse croissant ; elle est en situation pour être un des carrefours européens, et donc mondiaux, mais les peurs s’y développent et elle se recroqueville,  rêvant d’un retour au village gaulois d’Astérix. Or ce rêve n’en sera pas un, car il tournera au cauchemar : à vouloir trop se protéger, la France s’exclura. La vie est dans l’échange, et la mort le rendez-vous certain de la fermeture.
Réveillons-nous tant qu’il en est encore temps : nous avons tout pour réussir, car, pour reprendre l’expression de Denis Payre , « La France est un champion qui s’ignore ». Mais être champion dans un monde en compétition ne se fait ni sans effort, ni en regardant le futur dans un rétroviseur. Il nous faudra le courage de nous remettre en cause et de repenser notre projet collectif ; le courage de sortir du tas de spaghettis entremêlés que sont devenues nos organisations collectives ; le courage de comprendre que rien ne nous est dû ; le courage enfin d’abandonner notre tendance à l’autosatisfaction.
Attention, si nous ne nous réveillons pas rapidement, nous n’aurons plus aucune chance de redevenir un champion. En effet, il est dangereux de croire que le pire est derrière nous, et que grâce à un alignement miraculeux des planètes, la France s’en sortira facilement. Non, car la transformation numérique ne fait que commencer, et, pour reprendre une expression devenue à la mode, « l’ubérisation »  est à nos portes : si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, si elle reste lestée d’une dette qui ne fait que s’accroître, si elle continue à dépenser inefficacement l’argent public, si elle conserve des organisations rigides et pyramidales, elle sera emportée par le tsunami qui s’annonce. 
Prenons conscience de l’urgence et de l’existence de solutions. N’attendons pas comme le chêne dans la célèbre fable de La Fontaine de nous retrouver déracinés par l’orage qui arrive. Retrouvons de la souplesse pour profiter de la force du vent et de notre position exceptionnelle.
(à suivre)