13 avr. 2016

LA BATAILLE CONTRE LA MORT : UN COMBAT ENCORE LARGEMENT INÉGAL

The Great escape – patchwork (2)
Frappant de voir combien l’espérance de vie moyenne a stagné autour de 40 ans – à part quelques chutes lors des épidémies –, jusqu’à la fin du 19ème siècle… sauf pour les ducs : pour eux, la grande évasion du pays de la mort a commencé dès le milieu du 18ème siècle, soit 150 ans plus tôt. Cette observation faite en Angleterre est valable pour toute l’Europe.
Depuis, c’est l’envolée régulière grâce à la quasi disparition de la mortalité infantile et au traitement des grandes maladies : de plus en plus on n’y meurt essentiellement plus que de vieillesse… ou d’accident. L’inégalité face à la mort a donc largement disparu dans nos pays.
Changement majeur s’il en est : « Pourquoi l’espérance de vie a-t-elle doublé de 40 à 80 ans en 150 ans ? Vu la longue histoire de milliers d’années de stabilité et même de décroissance, c’est sûrement un des changements le plus spectaculaire, rapide et positif de l’histoire de l’humanité. Non seulement presque tous les nouveaux nés deviennent des adultes, mais chaque jeune adulte à plus de temps pour développer ses compétences, ses passions, sa vie, un gigantesque accroissement des capacités et du potentiel pour le bien-être. »
Qu’en est-il maintenant des autres pays ? Partout on constate une progression de l’espérance de vie, mais avec un retard qui reste important, même s’il tend lentement à se réduire : on vit aujourd’hui encore environ 25 ans de moins en Afrique sub-saharienne et une quinzaine années de moins en Asie.
Un seul cas réellement spectaculaire dans cette analyse, celui de la Chine qui a réussi dans les années 60 à mettre fin à la famine et a ainsi considérablement réduire son handicap.
Le tableau d’aujourd’hui est malheureusement clair :
- Dans les pays les plus riches, plus de 80 % des morts ont plus de 60 ans et moins de 1% moins de 4 ans, versus respectivement 27 et 35% dans les plus pauvres,
- Le cancer et les maladies cardiovasculaires représentent près de deux tiers des décès dans les pays les plus riches, versus 20%,
- Les maladies comme les infections respiratoires, les diarrhées, le Sida ou la tuberculose ont été quasiment complètement éradiquées dans les pays riches…
Un constat donc sans appel qui montre qu’il y a bien une corrélation entre le niveau de vie et l’espérance de vie.

(à suivre)

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