27 août 2010

DEUX ÉPREUVES QUI TOMBENT À L’EAU !

Histoire de caverne (saison 5 - Épisode 7)

Le tournoi avait commencé par l'épreuve des oiseaux : la prévision faite par Paulo avait été de vingt-deux, celle de l'Élu de vingt-quatre. Qui allait gagner le premier point ?

L'ensemble de la foule comptait avec le jury. On en était déjà dix-sept oiseaux et le bois continuait de brûler, même si on voyait que la fin n'était plus très loin. Deux oiseaux de plus passèrent d'un coup, puis encore deux. Nous en étions à vingt et un. La flamme du bout de bois chancela, sembla s'éteindre, puis repartit.
C'est alors que la clairière fut plongée complètement dans l'obscurité : un épais nuage passait devant la lune. Grâce aux torches disposées autour de la clairière, on voyait assez au niveau du sol, mais impossible de distinguer quoique ce soit de ce qui se passait dans le ciel, et donc de compter des oiseaux. On entendit des piaillements, mais les oiseaux traversaient-ils ou pas ? Impossible de le savoir.
Le nuage bougea, on revit la lune et le ciel, mais, au même moment, le bout de bois s'éteignit.
« J'ai gagné, hurla Paulo. Avec vingt-deux, c'est moi le plus près.
- Pas du tout, s'écria l'Élu. Chacun a entendu les cris des oiseaux en train de passer. Au bruit, ce sont au moins quatre oiseaux qui sont passés. C'est moi qui ai gagné. »
Un silence embarrassé se répandit. Le jury délibéra et n'accorda le point à aucun des deux. Il restait donc deux épreuves pour les départager.
On passa au comptage des gouttes d'eau.

Chacun commença par observer longuement le récipient contenant le liquide, puis se livra à nouveau à son alchimie personnelle. D'autres animaux périrent, d'autres pierres furent gravées. Paulo changea de couleur pour l'occasion, prenant de très belles pierres avec des beaux reflets bleutés.
Au bout des dix minutes, Christina annonça : « Cent vingt-trois pour les mathématiques, cent vingt-huit pour le Seigneur. »
Encore une fois, je fus frappé par la proximité des prévisions. Je n'eu pas le temps de rester longtemps plongé dans mes réflexions, car le comptage des gouttes commençait.
Cette partie de l'épreuve était très technique, car il fallait garder une inclinaison faible et constante pour avoir des gouttes régulières. Les gouttes tombaient les unes après les autres.

Le regard de tous était fixé sur le récipient et les gouttes. Personne ne regardait le ciel. Aussi tout le monde fut surpris quand la pluie se déclencha brutalement. Sous la violence de l'orage, ceux qui tenaient la jarre l'échappèrent. De toutes façons, vu l'intensité de la pluie, on n'aurait pas pu continuer l'épreuve : comment compter des gouttes d'eau sous un déluge pareil ?

Deuxième épreuve sans succès donc aussi. Il ne restait plus que la dernière…


(à suivre)

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