19 mars 2010

IL FAUT RETISSER LA CONFIANCE EN FRANCE

______ Éditorial du vendredi ________________________________________________________________

Rappel du patchwork de la semaine :
- Lundi : Où l'on voit que, dans nos systèmes complexes, la performance économique collective est directement liée au degré de confiance vis-à-vis des institutions et de ses concitoyens, et que, à ce jeu là, la France est très mal placée. 
- Mardi : Où l'on se rend compte qu'il ne sert à rien de promettre des récompenses, sauf dans les cas les plus simples. A nouveau, dans une situation complexe, c'est d'abord une affaire de confiance en soi.
- Mercredi : Où l'on apprend que notre mémoire nous raconte des histoires incomplètes et partiales, que la fin compte plus que le début, et qu'une belle histoire qui se termine mal ne laissera qu'une trace négative.
- Jeudi : Où les entreprises sont comme les individus à la fois fortes de leur passé et prisonnière de leur mémoire, qu'elles se construisent des interprétations au travers de leurs langages.

Depuis longtemps, on dit que les élections se gagnent ou se perdent dans les six derniers mois, et que tout ce qui s'est passé avant, n'a que peu d'importance. Et si ceci avait affaire avec ce jeu de la mémoire qui ne se souvenait que de la fin des histoires. C'est à la fois rassurant – cette capacité que nous avons d'oublier, ou plutôt de ne pas nous souvenir, est l'occasion de cicatriser des peines passées –, mais aussi inquiétant, car cela peut nous conduire à oublier nos erreurs passées et à les répéter sans fin.

Notamment notre erreur collective principale n'est elle pas dans notre difficulté à nous faire confiance les uns les autres ? N'est-ce pas ce qui est la cause de la surabondance des textes réglementaires, des contrôles de tous ordres, et de notre mal-être à vivre ensemble ? J'ai le souvenir d'un débat public que j'ai contribué à organiser pour le compte d'une entreprise cliente, et au cours duquel aucun des participants n'apportait un quelconque crédit à ce que disait cette entreprise. Comment avancer de façon constructive dans un tel contexte ?

Quand allons-nous commencer à construire cette confiance mutuelle et retisser la société ? C'est probablement à ce prix-là que nous pourrons retrouver une relation collective plus apaisée, plus productive et aussi plus heureuse…

1 commentaire:

amal istichary a dit…

Je trouve que vous avez raison et suis de votre avis. Nous perdons beaucoup de temps dans des futilités. notre plénitude est conditionnée par :
1- la compréhension de notre mission sur cette terre
2- l'impact de nos actions sur le bien être de l'humanité
3- la nature de notre devenir une fois mort.