26 oct. 2008

PROUST EN BANDE DESSINÉE … A QUAND LA BAIGNADE QUI NE MOUILLE PLUS ?

Vendredi, il est 14 heures et je marche place de la Bastille quand j'aperçois une publicité pour Proust en bande dessinée. Renseignement pris, ce n’est pas une nouveauté, j’ai manqué les épisodes précédents.
Drôle de monde du marketing : lire Proust en bande dessinée, c’est un peu comme vouloir se baigner sans se mouiller. Paradoxe.
J’ai lu Proust une première fois il y a quelques années. Puis à nouveau, il y a un peu plus d’un an à l’occasion de mon voyage au sein des Neurosciences (
c’est ce qui a aboutit à mon livre « Neuromanagement » ).
J’avais alors éprouvé le besoin de me replonger dans cette navigation mémorielle, dans ce flot de mots qui surfent dans un mélange d’émotions enchevêtrées. Cela m’avait paru comme une évidence, comme un complément naturel à mon cheminement d’alors.

Enlever les mots de Proust, les mettre dans des bulles accompagnant des illustrations ce n’est pas le trahir, c’est pire : c’est le détruire…
Quel intérêt de « lire Proust » en bande dessinée ? Qui aurait l’idée de « voir un film » à la radio ? D’écouter de la musique en coupant le son ? Ou de plonger dans une piscine en prenant garde à ne pas se mouiller ?
Faisons attention à ne pas tout dénaturer à force de tout survoler…
Si vraiment vous êtes à la recherche du temps perdu, en voilà un rapide à gagner : ne « lisez » pas Proust en bande dessinée !

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